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Blog MESA végan

Café des langues à La Mesa : quand l’intégration passe par la convivialité… et les délices du monde

La semaine dernière, La Mesa – Maison de la Transition à Esch-sur-Alzette – a accueilli son tout premier Café des Langues, un moment de partage chaleureux, authentique et savoureux qui restera longtemps dans les mémoires.

Autour d’une grande table, des personnes venues de Syrie, d’Érythrée, de Turquie, du Luxembourg et d’ailleurs se sont réunies pour un échange pas comme les autres : chacun a apporté un plat de son pays, une histoire, une langue, et surtout une envie de partage.

Feuilles de vignes farcies, salades, gaufres, cupcakes… tous les plats étaient végans, en accord avec les valeurs de La Mesa, pour permettre à chacun.e de déguster sans restriction et en conscience.

Apprendre une langue autrement

Le Café des Langues n’a rien d’un cours traditionnel : ici, on pratique en parlant de cuisine, de culture, de vie quotidienne… dans une ambiance d' »auberge espagnole » joyeuse et inclusive. C’est une autre manière d’apprendre le français ou le luxembourgeois, en dehors du cadre scolaire.

Une belle étape pour l’intégration locale

Ce premier rendez-vous marque le début d’une belle dynamique à La Mesa, un lieu où l’on cultive autant la solidarité que les légumes bio ! En créant des espaces de rencontre simples et sincères, nous espérons faciliter l’intégration de toutes les personnes qui arrivent à Esch, tout en célébrant la richesse de nos diversités.

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Blog Interview

Esch-sur-Alzette, une ville modèle de transition écologique

Interview avec Meris Sehovic, Échevin de la Ville d’Esch, e.a. en charge de l’environnement et de la mobilité

Comment vous est venu l’intérêt prononcé pour l’écologie ?

Mon premier contact avec l’écologie et le sujet du changement climatique, c’était vers 2008/2009 quand ma mère m’a montré le documentaire américain «An unconvenient truth » de Al Gore (Une vérité qui dérange). Pour beaucoup de gens de ma génération, c’était LE documentaire qui nous a fait comprendre l’envergure et surtout les dangers du dérèglement climatique. Le jour même, et sous le choc de ce réveil brutal, j’ai pris ma carte de membre à déi Gréng, et je m’engage depuis pour le bien de notre planète.

La seconde édition du Forum citoyen pour le climat aura lieu en mai, événement unique où les citoyen.ne.s peuvent échanger avec différents experts sur des questions environnementales. Pourquoi la Ville d’Esch trouve si essentiel d’entendre les habitant.e.s sur leurs problématiques et des solutions à apporter pour une ville plus durable ?

Aujourd’hui, cela demande un effort supplémentaire aux gens et cela représente surtout un surcoût financier si on souhaite vivre dans le respect du climat. Dans le futur, cela devrait être la norme et accessible à tout le monde, et c’est pourquoi je m’y prends au niveau systémique.

Pour donner un exemple concret : nous sommes en train de lancer un projet-pilote de centrales électriques de balcon (petites installations PV pour balcons) avec une offre clé en main et généreusement subsidiée pour en faire profiter un maximum de gens. J’appelle ça la démocratisation de la transition énergétique.

Donc au lieu d’essayer d’éduquer les gens pour leur faire adopter les bons gestes – ce qui n’est pas le rôle d’un politique – nous essayons de les embarquer avec ce genre d’offres très accessibles.

Et pour pouvoir mobiliser les gens, il est important de faire avec les gens, d’où l’importance des formats comme les Assises du Climat, où l’on informe le grand public sur nos priorités et projets en termes d’adaptation au changement climatique, et puis le Forum Citoyen pour le Climat pour échanger sur notre politique climatique.

A côté de ces différents espaces d’échange, est-ce que la Ville d’Esch propose-t-elle déjà aujourd’hui des aides concrètes pour faciliter la transition écologique des habitant.e.s ?

Pour s’attaquer efficacement à la crise climatique, il faut agir à tous les niveaux. Et pour faire avec les gens, c’est au niveau local, donc au niveau d’une commune que cela se joue. C’est pourquoi la Ville d’Esch dispose déjà aujourd’hui d’une panoplie d’aides financières pour faciliter la transition vers un mode de vie plus durable, notamment dans les domaines de la mobilité, de l’économie circulaire et de l’efficacité énergétique.

Pour montrer l’exemple, nous avons plusieurs projets en cours pour desceller différentes places au centre de Esch afin d’y mettre des espaces verts ou des plans d’eau pour mieux répondre au réchauffement de notre ville.

Et comme chaque espace vert compte, nous sommes en train de travailler sur un nouveau subside de « réaménagement écologique » qui permettra aux particuliers de toucher un subside pour des projets de descellement sur leur terrain privé (p.ex. remplacer un jardin de gravier par de la pelouse), des projets de végétalisation (façade/toit), ou pour planter des plantes ou des fleurs indigènes bénéfiques pour la biodiversité.

Quelle est votre vision pour la Ville d’Esch pour son futur développement sur le plan écologique ?

Je suis convaincu que la Ville d’Esch dispose du microcosme parfait de citoyen.ne.s engagé.e.s et d’associations actives dans la transition écologique et sociale pour devenir la Capitale de la Transition du pays ! Grâce aux projets des associations telles que Transition Minett, CIGL Esch, Ensemble Quartiers Esch, Haus vum Vëlo, Esch Biken et bien d’autres.

D’où ma vision aussi de devenir la première ville du pays à atteindre la neutralité carbone, ce qui pour moi rime avec qualité de vie et une réelle plus-value pour tout le monde.

Je pense notamment à des concepts comme la ville des 15 minutes, à un réseau cyclable complet et sécurisé, à l’élargissement de la production d’électricité verte sur notre territoire, à des espaces verts comme lieu d’échange et de rencontre, et toujours en faisant pour et avec les citoyen.ne.s.

Merci M. Sehovic pour cet échange enrichissant !

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Blog Déchets Economie circulaire Obsolescence programmée

Le streaming :  la partie émergée de l’iceberg numérique 

A l’occasion de la semaine de sensibilisation au nettoyage numérique (du 10 au 16 mars dernier), Facilitec a organisé une projection du documentaire d’ARTE « Frankenstream, ce monstre qui nous dévore », suivie d’un débat enrichissant avec des experts du numérique.  Quels enjeux ont été soulevés par nos invités et le public présent et surtout quelles actions concrètes nous pouvons tous.tes entreprendre pour un numérique plus responsable ?

Quand l’immatériel pollue plus que le réel 

Tic tac, tic tac… Nous nous rapprochons dangereusement d’une collision avec un iceberg qui ne cesse de croître : l’impact environnemental du numérique. Nous en sommes tous.tes dépendant.e.s, et pourtant, nous ne mesurons pas encore  l’ampleur de notre empreinte liée au digital.

Le documentaire « Frankenstream » a pu mettre en lumière un phénomène alarmant : le streaming, qui représente à lui seul près de 60% du trafic Internet mondial.  Chaque donnée collectée peut parcourir jusqu’à 15 000 km avant d’être stockée dans un data center, souvent alimenté par des énergies fossiles. 

Alya Bolowich, la chercheuse du LIST invitée à la discussion, nous a rappelé qu’au Luxembourg, nous comptons 9 data centers et cela peut encore augmenter avec la prochaine venue de Google au Grand-Duché. L’Irlande, championne en nombre de data centers en Europe, fait désormais face à une menace tant environnementale que par rapport à la sécurité énergétique du pays où les data centers consomment 18 % d’énergie nationale. Donc plus on continue à streamer, plus on a des chances à se retrouver en panne d’électricité.

Les chiffres révélés par le documentaire sont frappants :

  • 30 milliards d’appareils connectés à Internet en 2023, un nombre qui pourrait doubler d’ici 2030 ;
  • 3 à 4% des émissions mondiales de CO2 proviennent du numérique, une tendance en forte augmentation avec le développement de l’intelligence artificielle ;
  • 60% des émissions de gaz à effet de serre du numérique sont dues à la fabrication des équipements.

L’obsolescence programmée : un fléau réglementé ?

La course à l’innovation nous pousse à renouveler nos appareils à un rythme effréné, avec un téléphone remplacé tous les 2-3 ans en moyenne. Pourtant, la fabrication d’un simple ordinateur de 2 kg nécessite 700 fois son poids en matières premières, dont l’extraction, extrêmement polluante, souvent localisée dans quelques zones stratégiques du monde, engendre d’importants impacts environnementaux et sociaux. La forte concentration de certaines ressources, comme le cobalt et les terres rares, soulève des questions en matière d’approvisionnement durable, de conditions de travail de mineurs et de stabilité géopolitique.

L’obsolescence, qu’elle soit technique (incompatibilité logicielle), physique (fragilité des composants) ou psychologique (marketing agressif), contribue à une explosion des déchets électroniques. Aujourd’hui, seulement 22% des déchets électroniques sont collectés et recyclés[1], et 60% finissent dans des décharges sauvages comme celle d’Agbogbloshie au Ghana (plus d’informations dans le documentaire Welcome to Sodom).

Face à cette réalité, l’Union Européenne réagit avec deux nouvelles réglementations :

  • L’ESPR (Ecodesign for Sustainable Products Regulation), en vigueur dès 2025, impose aux producteurs la disponibilité de  mises à jour de logiciels  au moins 5 ans après l’arrêt de production d’un appareil ;
  • Le Cyber Resilience Act, prévu pour 2027, oblige de fournir des mises à jour de sécurité gratuites pendant au moins 10 ans.

Que pouvons-nous faire en tant qu’utilisateurs.ices ?

Sans attendre les législations, nous pouvons mettre en place des actions accessibles, avec des gestes simples au quotidien pour polluer moins et prolonger la durée de vie de nos appareils,  proposées par Daniel Waxweiler, ingénieur de software au LIST et consultant freelance en technologie de l’information, invité également à la discussion  :

  • Fermer les onglets non utilisés sur nos navigateurs pour réduire la consommation d’énergie ;
  • Se désabonner des newsletters inutiles et vider régulièrement la corbeille de nos mails ;
  • Privilégier le Wi-Fi au réseau mobile pour visionner des vidéos (moins énergivore) ;
  • Regarder les vidéos en basse définition si le HD n’est pas essentiel, voir même n’utiliser que le son si possible ;
  • Opter pour la réparation plutôt que l’achat neuf ;
  • Privilégier le reconditionné et le réparable ;
  • Se questionner avant chaque achat : en ai-je réellement besoin ? ;
  • Soutenir des réglementations plus strictes sur l’obsolescence programmée ;
  • S’engager dans des initiatives locales (recyclage, repair cafés, sensibilisation) ;
  • Faire pression sur les entreprises pour une production plus responsable.

Un avenir entre nos mains

Nous sommes face à un enjeu crucial : ne pas nous faire dévorer par le monstre du numérique mais en faire un levier d’action puissant repensé de manière durable. La transition vers un usage plus responsable ne pourra se faire sans une prise de conscience collective et des engagements individuels.

Il est encore temps d’agir : chaque geste compte et  chaque choix fait la différence. Ensemble, réduisons l’empreinte du numérique !

Transition Minett vous propose de nombreux Repair cafés, dont certains strictement dédiés au numérique, et si vous voulez opter pour les logiciels libres et gratuits en Open Source, comme Linux ou Libre Office, venez nous retrouver à notre atelier de Facilitec pour vous aider à faire le changement !

Si vous voulez en savoir davantage sur l’impact du digital et ses solutions, rejoignez-nous à une fresque du numérique organisée jeudi 27 mars à Facilitec, les places sont limitées alors inscrivez-vous sans attendre auprès de jeanne@transition-minett.lu 


Loane N. – Volontaire européenne engagée auprès de Transition Minett


[1] Source : World Health Organisation

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Offre Emploi

Offre d’emploi – chargé.e de projet Mobilisation et Participation Citoyenne

Dans le cadre d’un remplacement pour un congé parental, l’asbl Transition Minett recrute un.e chargé.e de projet « Mobilisation et Participation Citoyenne sur le territoire de la commune d’Esch-sur-Alzette» (CDD 20 hrs./sem de 6 mois prolongeable de 6 mois). Prise de fonction au 1er mai.

L’initiative TRANSITION MINETT a été lancée en décembre 2011 avec l’objectif de soutenir tout un chacun à être capable d’agir, d’être créatif et d’exprimer des compétences, dans des actions concrètes et positives afin de répondre au double défi du pic pétrolier et du dérèglement climatique, mais aussi aux crises sociales et économiques.

L’asbl développe ses activités grâce à une équipe de responsables projets et agit dans divers domaines :

  • Gestion de 3 tiers-lieux à Esch-sur-Alzette : MESA (alimentation bio, locale et végétarienne), FACILITEC (économie circulaire et de partage), Jardin Breedewee (jardinage urbain participatif) ;
  • Mobilisation des habitants dans les quartiers eschois et au niveau transfrontalier ;
  • Soutien au Collectif Citoyen pour le Climat à Esch ;
  • Coopération avec les autorités publiques sur divers projets (mobilité douce, pacte climat, énergie).

Mission :

Soutenir la stratégie de sensibilisation et de mobilisation des citoyen.ne.s à Esch-sur-Alzette et favoriser l’émergence de nouveaux projets écologiques et solidaires dans les différents quartiers de la ville.

Tâches principales :

1- Soutenir le processus de mobilisation des habitant.e.s à Esch mis en place par Transition Minett, en collaboration avec les autres membres de l’équipe du pôle « Participation à la Ville de demain » :

  • Soutien au déploiement de la plate-forme participative en ligne de Transition Minett comme un espace d’échange, d’information et de mobilisation des citoyen.ne.s du territoire https://participation.transition-minett.lu/fr-FR/
  • Soutien à la mobilisation des habitant.e.s eschois autour du Forum Citoyen pour le Climat déployés en partenariat avec la Ville d’Esch.
  • Promouvoir les différents projets de Transition Minett auprès de la population ; faciliter la prise de contact du public intéressé avec les différents chargé.e.s de projets de l’équipe et en lien avec l’équipe de communication de Transition Minett.

2- Soutenir logistiquement les projets citoyens en cours dans différents quartiers de la ville

  • Accompagner les citoyen.ne.s pour les aider à formaliser des projets dans leur quartier autour des thématiques de la transition écologique et du vivre ensemble.
  • Aider les projets citoyens « matures » à s’autonomiser (conseils et formation, échanges de savoirs-faire et mise en commun de ressources, et développement des partenariats, etc.).
  • Assurer une coordination et un passage d’information au sein du réseau des « Jardins participatifs Eschois », en partenariat avec d’autres organisations locales.

Profil :

Expérience professionnelle souhaitable dans la gestion de projets participatifs et multi-acteurs.

Compétences recherchées (savoir-faire) :

  • Connaissance de la transition écologique et citoyenne
  • Capacité d’animation de dynamiques collectives participatives
  • Capacité d’organisation et de gestion de projet
  • Facilité de prise de parole en public et d’échange avec des publics divers
  • Facilités rédactionnelles
  • Langues: maîtrise du français, la maîtrise du luxembourgeois et/ou de l’allemand est un plus.

Savoir-être :

  • Savoir s’intégrer et s’adapter avec des publics divers
  • Capacité à travailler en équipe et en lien avec différents acteurs
  • Ouverture d’esprit, dynamisme et positivité.

Atouts supplémentaires :

  • Connaissances scientifiques des enjeux et processus écologiques qui conduisent au réchauffement climatique ou à la perte de la biodiversité.
  • Connaissance du milieu associatif et politique luxembourgeois
  • Implication personnelles dans des initiatives locales pour l’écologie et les solidarités

Conditions de travail :

Contrat à durée déterminée de 20 heures/semaine sur 6 mois, prolongeable de 6 mois.

  • Flexibilité : réunions en semaine et/ou le weekend – journée et/ou soirée. Le cas échéant, les heures prestées en sus sont récupérées.
  • Localisation : Bureau à Esch/Alzette avec des déplacements possibles sur le territoire national et transfrontalier.

Vous serez amené.e à travailler en autonomie au sein de l’équipe salariée de Transition Minett, plus particulièrement les personnes du pôle « Participation à la Ville de demain » (3 personnes).

Nous proposons :

  • Un environnement de travail agréable et participatif
  • Une flexibilité dans l’organisation des heures de travail
  • Grand potentiel d’apprentissage, d’innovation et d’implication dans la transition éco-sociale

Salaire en fonction des diplômes et des années d’expérience professionnelle selon la grille interne.

Merci d’envoyer vos candidatures (CV + lettre de motivation) par e-mail avant le 03.04.2025 à contact@transition-minett.lu

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Blog Déchets

Lundi 17 février 2025 – le jour où le Luxembourg a déjà épuisé sa part de ressources pour l’année

Cri d’alarme ou énième rappel d’une urgence climatique devenue difficile à ignorer. J’ai eu du mal à rédiger cet article, non seulement parce que j’ai l’impression que nous reculons ou, du moins, que nous n’avons pas assez fait. Mais après mûre réflexion, cette date nous pousse à nous dépasser, nous, citoyen.ne.s, parce que si ce n’est pas maintenant, quand ?

A partir du 17 février, les habitant.e.s du Luxembourg vivent à crédit pour le reste de l’année en terme de ressources planétaires. Le Luxembourg est deuxième sur le podium, juste derrière le Qatar et devant le Singapour. Pas de quoi en être fier. 

Ne serait-il pas temps de se remettre en question en tant que citoyen.ne.s ?  Devons -nous faire face à un « échec » et oublier tous les efforts fournis à vos côtés ? Parce que nous avons eu besoin de rationaliser nos actions en tant qu’association accompagnant des initiatives citoyennes, nous avons cherché à identifier tous les signes que nous avons manqués, toutes les personnes que nous n’avons pas touchées par nos actions. Et force est de constater que, malgré tous nos scénarios, au final, nous n’avons pas trouvé de responsable parfait. Peut-être parce que nous sommes tous.tes responsables.

Cette année, le jour du dépassement des ressources de la Terre intervient trois jours plus tôt par rapport à l’année 2024. Trois jours seulement, qui ne font qu’accentuer notre nécessité d’agir. Trois petits jours qui placent le Luxembourg comme la deuxième nation où notre consommation estimée de ressources renouvelables dépasse la capacité de la Terre à les régénérer en un an. Cette deuxième place peut s’expliquer par la consommation d’énergie carbonée bien supérieure à celle de nos voisins. Ou bien par une culture de la voiture très présente sur le territoire. Pour exemple, en 2024 le pays comptait 678 véhicules pour 1 000 habitant.e.s1, pour près de 668 606[1] habitant.e.s, et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. 

Maintenant, que pouvons-nous faire ?

Transition Minett, c’est vous, c’est nous. Nous avons pensé que vous n’aviez (à juste titre, NDLR) pas envie de voir une énième mauvaise nouvelle dans vos actualités. Mais ne pas en parler, c’est détourner le regard. Eh bien, continuons à agir, à essayer et à réessayer afin qu’en 2026 cette date soit retardée de quelques jours. Passons à l’acte pour la planète et pour nous, par des efforts, grands, petits, individuels ou collectifs ! Nous ne pouvons pas espérer un changement sans vous, citoyen.ne.s.

Alors, aux sceptiques, aux convaincu.e.s, à celles qui n’ont pas le temps de s’engager, à ceux qui ont baissé les bras : parlez, informez-vous, imaginons un futur durable et construisons-le ensemble, ici et maintenant !

Enfin, parce qu’il est certes important d’analyser ce que nous pourrons améliorer dans le futur, il est aussi primordial de vous remercier et de reconnaître ce qui a pu impacter positivement, la région du Minett et nos habitudes de consommer, moins ou mieux. Oui nous avons du chemin à faire pour un jour ne plus se tenir en deuxième position de ce « palmarès », mais nous avons aussi organisé ou co-organisé des évènements à impact comme la marche gourmande, le Festival AlimenTERRE, la visite chez un producteur de produits bio, des repair cafés, des marchés de seconde-main, et VOUS avez développé des initiatives pour des quartiers plus verts et responsables. Bref, vous l’aurez compris.e.s, nous ne pouvons pas rester défaitistes face à cette date ô combien symbolique. Au contraire, c’est le moment de redoubler d’efforts et de poursuivre maintenant plus que jamais ce que nous avons entamé, une transition écologique par et pour vous.

Pour devenir acteur de cette transition, rendez-vous sur la plateforme de participation citoyenne participation.transition-minett.lu

*Le jour du dépassement est calculé en divisant la biocapacité de la planète (en hectares globaux) par l’empreinte écologique de l’humanité (en hectares globaux), puis en multipliant le tout par le nombre de jours d’une année, soit 365.

N’hésitez pas à vous rendre sur le site officiel : overshoot.footprintnetwork.org.


Loane N. – Volontaire européenne engagée auprès de Transition Minett


[1] Source de la Banque Mondiale données en date de 2023

  1. Source Eurostat ↩︎
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Blog jardin MESA

Des semences disponibles à La MESA – Venez en profiter !

Bonne nouvelle pour tous les jardiniers et amateurs de potagers !

À La MESA, nous mettons à disposition une large variété de semences de SEED pour vos bacs, potagers et jardins : laitue, tomates, haricots, courgettes et bien plus encore !

Ces semences sont disponibles sur donation au profit de SEED, alors n’hésitez pas à venir les chercher et à enrichir votre espace de culture. L’occasion parfaite pour cultiver votre propre nourriture tout en favorisant la biodiversité !

Si vous souhaitez rester informés de toute l’actualité autour des semences et des jardins au Luxembourg, rendez-vous sur les sites Eisegaart (CELL) et SEED. Pour rejoindre un jardin participatif eschois, n’hésitez pas à prendre contact avec nous 👉 participation@transition-minett.lu

🌱 Venez récupérer vos semences et apprendre à les multiplier !

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Blog CASA Lallange Quartier

À la découverte de La CASA Lallange

Le groupe d’habitant.e.s de Lallange et des alentours s’est réuni pour célébrer Liichtmëssdag. Un cortège d’une trentaine d’enfants et d’adultes, munis de lampions, a partagé un moment chaleureux. Au-delà de cet événement convivial, ce fut l’occasion de lancer officiellement La CASA Lallange, un espace de rencontre pensé par et pour les habitant.e.s.

Concrètement, La CASA Lallange, ce sera quoi ?

Un espace de rencontre, d’échange, d’information et de prise d’initiative, par et pour les habitant.e.s du quartier de Lallange, où tout le monde est bienvenu et se sent bien accueilli. Cette initiative est née du désir de citoyen.ne.s du quartier de s’investir.

Retour en images sur ce moment convivial qui a su réunir petits et grands.

Les objectifs de La CASA Lallange sont de :

  • Permettre aux habitants du quartier de faire connaissance en toute simplicité, lors de permanences d’ouverture régulières tenues par des bénévoles.
  • Favoriser le vivre-ensemble et encourager la prise de conscience écologique dans le quartier.
  • Encourager la prise d’initiative citoyenne et l’organisation d’activités et de projets par les habitant.e.s eux-mêmes, selon leurs intérêts et compétences.
  • Être le relais d’autres initiatives et services existants, grâce à des collaborations avec d’autres associations ou avec la ville d’Esch, en leur offrant visibilité et espace à Lallange.

Pour le moment, La CASA Lallange n’a pas d’espace dédié. Cependant, si vous souhaitez échanger avec des citoyen.ne.s membres de ce projet, n’hésitez pas à passer au Jardin des 4 Coins du Monde les dimanche matin (en face du 16, rue Dr Émile Colling, 4069 Esch-sur-Alzette, Luxembourg).

Si vous avez une question et/ou que vous souhaitez avoir plus d’information sur la CASA Lallange écrivez à contact(@)casa-lallange.lu

Un grand merci à l’Ecole de Lallange, qui a accepté d’accueillir le rassemblement final de la marche pour le Liichtmëssdag !

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Blog Circular Economy Economie circulaire

Les élèves des classes Accueil de l’Ecole Internationale découvrent l’atelier de Facilitec et construisent des maisons pour la faune urbaine

Dans le cadre du projet participatif de peinture murale et de constructions en 3D pour le jardin du Breedewee qui sera réalisé avec les élèves en printemps, les étudiants des classes Accueil de l’École Internationale de Differdange et Esch-sur-Alzette (EIDE) ont eu l’opportunité de découvrir et travailler à l’atelier de Facilitec.

Encadrés par leurs enseignants et responsables de Facilitec, Sébastien, chef d’atelier, et Caroline, cheffe de projet de la fresque murale du jardin, ces jeunes nouvellement arrivés au Luxembourg ont découvert les bases du travail du bois : apprendre à reconnaître les outils, les manier avec précision et les utiliser pour construire des habitats pour la faune sauvage du jardin.

Au-delà de l’aspect technique, ces ateliers ont permis de sensibiliser les élèves à la biodiversité et à l’économie circulaire, tout en leur offrant une expérience concrète et gratifiante du travail manuel. Loin des bancs de l’école, ces jeunes ont démontré une motivation et une implication remarquables, y compris ceux qui, en classe, ont parfois du mal à s’exprimer ou à se concentrer.

L’enthousiasme était au rendez-vous, autant pour les élèves que pour leurs enseignants. Ce projet a non seulement renforcé leurs compétences pratiques, mais aussi favorisé leur intégration à travers une expérience collective et valorisante.

Un grand bravo à eux et à toutes les personnes impliquées dans cette belle initiative !

Les élèves se montrent très créatifs

Les élèves se montrent très créatifs

Accompagnés par Sébastien de l'atelier

Accompagnés par Sébastien de l’atelier

Avec Caroline, la cheffe du projet de la fresque du jardin Breedewee

Avec Caroline, la cheffe du projet de la fresque du jardin Breedewee

Construction avec des outils et le bois en toute sécurité

Construction avec des outils et le bois en toute sécurité

La bonne humeur au rendez-vous

La bonne humeur au rendez-vous

et plein d'idées créatives

et plein d’idées créatives

Les élèves ont construit des nichoirs pour la faune locale

Les élèves ont construit des nichoirs pour la faune locale

Merci à toutes et tous pour ces beau projet !

Merci à toutes et tous pour ces beau projet !

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Blog Déchets Economie circulaire

La campagne de nettoyage numérique qui vous ressemble

Le 15 mars prochain aura lieu la journée de sensibilisation à l’empreinte environnementale du numérique. En effet, se préoccuper de l’environnement passe aussi par la prise de conscience de son usage numérique.

Cette journée s’inscrit dans une démarche de sensibilisation visant à contribuer à une utilisation numérique responsable. Une bonne occasion de partager avec vous des moments conviviaux en lien avec cette thématique durant toute la semaine du 10 au 14 mars. Nous avons imaginé des événements pour échanger sur les gestes que nous pouvons adopter, tous et toutes, à notre échelle, dans l’optique de réduire nos déchets stockés en ligne, mais vos contributions sont bienvenues également !

Concrètement, lorsqu’on parle de prendre conscience de notre responsabilité numérique, nous pensons à supprimer les archives de messages que nous gardons précieusement sur nos téléphones « au cas où ». Spoiler alert : nous n’utilisons pratiquement jamais ces archives… Nous pensons aussi à tous les e-mails que nous ouvrons sans jamais les supprimer ou encore aux centaines de newsletters que nous recevons chaque semaine : toujours plus nombreuses, toujours plus polluantes.

Mais au-delà de la charge mentale que cette sursollicitation nous impose, il y a un impact bien réel, mesurable, que nous choisissons souvent d’ignorer : la pollution numérique. À titre d’exemple, savez-vous combien de CO2 émet un e-mail ?

En 2022, la base carbone de l’Agence de la transition écologique (ADEME) proposait une évaluation du bilan carbone d’un e-mail :

  • Un e-mail simple émet 4g de CO2
  • Un e-mail avec pièce jointe émet 35g de CO2
  • Un spam émet 0,3g de CO2

Concernant les vidéos TikTok, qui durent généralement entre 15 et 60 secondes, l’empreinte carbone par vidéo serait approximativement comprise entre 0,73 et 2,92 grammes de CO₂. Cette empreinte peut varier selon la qualité de la vidéo et du mode de connexion (Wi-Fi, 4G, 5G).

À une échelle globale, avec plus d’1,5 milliard d’utilisateurs en 2024, TikTok serait responsable de l’émission d’environ 50 millions de tonnes de CO₂ par an, soit une empreinte carbone comparable à celle de la Grèce !1

Au-delà de la pollution directe, il est crucial de considérer les espaces de stockage des données nécessaires pour ces milliards d’utilisateurs. Car si une chose est sûre, c’est que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se conserve !

Imaginez que toutes les données non stockées sur vos appareils personnels, mais sur le « Cloud », sont entreposées dans des centres de données (data centers), eux-mêmes grands consommateurs d’énergie. Ces installations nécessitent une alimentation électrique constante et une climatisation permanente pour éviter la surchauffe des équipements.

Bref, vous l’aurez compris : autant de facteurs et d’émissions liés à nos consommations numériques dont nous ne soupçonnons pas les effets sur l’environnement, mais qui sont pourtant bien réels.

Parce que Transition Minett souhaite initier des événements qui partent de vos idées, nous sommes à l’écoute des suggestions que vous pourriez avoir en lien avec le thème de la pollution numérique. Quels sujets ou problématiques aimeriez-vous voir abordés durant la semaine du 10 au 14 mars ? Ou peut-être avez-vous une activité ou action en tête qu’on pourrait mettre en place ensemble ?

Nous avons également envisagé d’organiser une projection d’un documentaire sur l’empreinte numérique. Quels types de discussions ou animations aimeriez-vous voir après cette projection ?

N’hésitez pas à nous soumettre vos idées sur notre plateforme participative : participation.transition-minett.lu ou par mail à comm@transition-minett.lu

💡Alors, à vos claviers pour nous partager vos meilleures idées !

  1. Source : novethic.fr ↩︎
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Blog MESA

Rencontrez vos producteurs.ices – André Zewen, un nuciculteur bio face aux défis environnementaux

Rencontrez André Zewen qui nous partage, à travers la visite de son exploitation de noix, sa vision de l’agriculture en harmonie avec la nature qu’il mène depuis 42 ans. Si cette année a été particulièrement éprouvante avec des récoltes divisées par deux, André reste fidèle à ses convictions : produire bio et de qualité tout en préservant la biodiversité.

S’adapter avec une agriculture résiliente face aux aléas climatiques

Le canton de Vianden est historiquement une terre propice à l’exploitation de noix. Cette tradition remonte à 1934 quand le marché aux noix a été organisé pour la première fois et qui est devenu le plus grand rendez-vous annuel des producteurs. C’est aussi ici, plus précisément à Fouhren, que se trouve la petite exploitation de noix de André Zewen dont les produits se vendent à l’épicerie de la MESA. 

Cette année, André nous confie que les récoltes de noix dans le canton n’ont atteint que 10 % des volumes habituels. Il a personnellement récolté 6 tonnes au lieu de 10 tonnes les années précédentes. Après un hiver trop humide, le gel printanier a décimé les bourgeons, et les étés secs des années précédentes ont affaibli les arbres. « Nous vivons une période de transition. Certaines variétés résistent mieux que d’autres, mais il faut apprendre à les accompagner. »

En outre, les défis s’accumulent, mais André s’efforce de créer une exploitation diversifiée et résiliente. La récolte des noix, échelonnée sur plusieurs parcelles, limite les pertes en cas d’événements climatiques extrêmes. Cependant, il constate que le changement climatique rend la tâche de plus en plus complexe. « Au début dans les années 82, quand j’ai commencé, les variétés choisies étaient adaptées à notre climat. Aujourd’hui, les températures augmentent et bouleversent l’équilibre. On doit observer et s’adapter. » Néanmoins, après cette année, André ne baisse pas les bras. « Il y a toujours eu des bonnes et des mauvaises années, mais ce qui se passe aujourd’hui est différent. La nature change, et nous devons changer avec elle. »

Le bio, un choix logique et engagé

Sur ses 23 hectares, qui abritent 1150 noyers plantés par André lui-même, il refuse les traitements chimiques, y compris le cuivre, pourtant autorisé en agriculture biologique. Cette exigence provient d’une réflexion globale : protéger son troupeau de moutons, préserver la qualité des sols, et offrir des produits sains. Le tri manuel, bien que laborieux, garantit une noix de haute qualité, transformée en une huile naturelle, très prisée par les particuliers et les grossistes bio.

Pour André, le bio n’est pas une stratégie commerciale, mais une évidence.

« Le bio, ce n’est pas une idéologie. C’est avoir compris comment fonctionne la vie.  À mon avis toute notre économie repose sur la nature : si on la casse, on casse tout. Au contraire, entretenir la nature, c’est « investir » dans l’avenir. ». Produire bio, pour lui, c’est avant tout une question de respect et de compréhension du vivant. « On pourrait produire plus avec des fertilisants chimiques ou de l’irrigation, mais à quel prix ? Cela affaiblit les arbres et ouvre la porte aux maladies. »

Dans son approche, la nature prime sur le rendement. Chaque étape est pensée pour optimiser l’impact écologique : les noix sont lavées, séchées pendant quatre jours à l’air chaud, puis pressées pour produire une huile de grande qualité. En plus de l’huile, André valorise chaque aspect de la noix. Si la noix fraîche reste peu demandée à cause de sa faible durée de conservation, la noix sèche, en coque, se conserve très bien. L’huile, quant à elle, est plébiscitée pour son goût subtil et ses bienfaits. Avec un processus naturel, les propriétés nutritionnelles du fruit sont préservées. En effet, l’huile de noix est riche en oméga-3 et 6, avec un ratio oméga 6 / oméga 3 quasiment parfait, de l’ordre de 5. L’huile de noix est reconnue comme contribuant à la réduction du mauvais cholestérol.

André Zewen incarne une vision d’agriculture durable, où la quête de productivité n’éclipse pas le respect du vivant. Dans un contexte où le changement climatique fragilise les équilibres, son engagement en faveur du bio et de la biodiversité offre une lueur d’espoir. Face aux vents contraires, ce nuciculteur luxembourgeois reste fidèle à sa mission : transmettre un patrimoine agricole vivant et des produits d’exception. « Cultiver bio, c’est bien plus qu’un choix personnel. C’est une promesse pour les générations futures. »

Les conseils d’André

L’huile de noix est idéale sur une salade de mâche, une salade d’endives ou un chou rouge cru. C’est une huile délicate qui ne doit jamais être chauffée. Les noix sèches doivent être conservées dans un endroit frais et sec, tandis que l’huile doit être placée au frigo et bien refermée après chaque utilisation. Si elle est bien stockée, elle reste consommable pendant un an et demi.

Plus d’informations sur le site d’André Zewen : https://www.zewen.lu