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La semaine de la réduction des déchets, c’est fini, mais l’action, c’est toute l’année

Alors que la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets vient de se terminer pratiquement au même moment que la COP 29, nous continuons de nous rapprocher dangereusement d’un point de non-retour quant à l’utilisation des ressources naturelles limitées. À cela s’ajoutent des défis géopolitiques internationaux qui ne cessent de nous éloigner de la question environnementale. Une des questions-clés sur laquelle aucun des deux événements n’a réellement avancé est comment faire pour enfin changer nos habitudes de consommation ?

À travers cette Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, nous avons essayé de vous sensibiliser via des données et des quiz. Mais au-delà de cette prise de conscience, il est possible de faire, chaque jour, un petit pas de plus vers la transition. Parce que cette transition, c’est avant tout la vôtre, nous vous avons demandé quels étaient vos gestes pour réduire les déchets au quotidien.

Pour Élisabeth et Marcus1, l’une des solutions qu’ils essaient de pratiquer quotidiennement est de faire du troc d’objets intemporels comme les vêtements, les jeux de société ou encore les livres. Des objets qui, lorsqu’ils ne sont pas abîmés, peuvent être utilisés par d’autres presque infiniment. Rico, lui, évite d’emballer les fruits et légumes lorsqu’il doit les acheter en supermarché. Louise se forme à fabriquer ses propres cosmétiques et produits d’entretien. Valentin utilise des boîtes en verre et une gourde au quotidien. Daphnée refuse les sacs (ou poches) dans les magasins et achète quasiment exclusivement ses vêtements dans des friperies ou sur des applications de seconde main.

Vous l’aurez compris : nous faisons tous.tes des actions, grandes ou petites, pour réduire nos déchets. Avec cette semaine, nous n’avons pas cherché à vous culpabiliser. Bien au contraire, si vous avez retenu ne serait-ce qu’une seule information, nous avons déjà accompli notre part : vous accompagner dans votre transition.

Et parce que nous voulions vous partager, nous aussi, nos actions pour réduire les déchets au quotidien, voici un top 10 des actions concoctées par nos soins !

1. Le tri sélectif – Cela demande parfois un peu de réflexion et de discussion, mais on prend vite le pli, et cela reste la manière la plus accessible de contribuer au recyclage de nos déchets.

2. Le Troc – Un système qui existe depuis la nuit des temps, reste une alternative efficace. Concrètement, il s’agit d’échanger des marchandises contre d’autres marchandises : un objet contre un objet, un service contre un objet, ou déposer un objet dans une de nos Givebox.

3. Le Vrac – Pour éviter les produits et emballages à usage unique, le vrac est une excellente option, disponible notamment à la MESA.

4. La seconde main – Très tendance aujourd’hui, la seconde main offre une nouvelle vie à nos objets et vêtements. Aller en brocante ou à un vide-grenier est aussi une façon d’acheter de seconde main. D’ailleurs, nous avons créé une carte répertoriant les espaces de seconde main au Luxembourg. 

5. Les éco-recharges et la fabrication maison – Fabriquer ses propres produits d’entretien ou cosmétiques est le meilleur moyen de savoir ce que l’on applique sur sa peau ou ce qu’on utilise dans sa maison.  Si vous êtes intéressé.e, Ahoua propose d’apprendre à confectionner ses propres produits dans ses ateliers. 
Pour plus d’informations rendez-vous sur missbak.com.

6. Les « Zero Waste Dinner » – Ces dîners solidaires permettent de partager de la nourriture invendue ou non consommée dans les magasins, tout en réduisant le gaspillage alimentaire. Nous recevons à la MESA les derniers dimanches du mois des événements organisés par l’association Foodsharing Luxembourg

7. Réparer au lieu de jeter – C’est possible grâce aux Repair Café organisés dans tout le Luxembourg ou tout simplement chez soi, en empruntant des outils via la démarche Gutt Geschier.

8. Acheter mieux pour acheter moins – Dans un monde idéal, il faudrait revoir notre système de consommation pour réduire notre production de déchet et notre impact. Consommer de manière responsable signifie acheter moins mais mieux. En réduisant la quantité et en augmentant la qualité, nous pouvons avoir, à long terme, un impact sur la surproduction et la surconsommation des déchets.

9. Composter – Même si cela demande une certaine organisation, le compost est un excellent moyen de réduire ses déchets organiques. Si vous êtes intéressé·e, un atelier de sensibilisation aux sols vivants se tiendra à la MESA le 10 décembre prochain.

A lire : Atelier des sols vivants à la MESA

10. Le tri numérique – Et le digital dans tout ça ? Quoi de mieux qu’une action qui peut être faite en attendant le bus, en salle d’attente chez le médecin ou encore en attendant que la machine à laver se termine car ça fait 10 minutes qu’elle doit se finir. Bref, autant de temps que vous pouvez mettre à contribution pour supprimer vos e-mails inutiles, vous désabonner des newsletters qui ne vous intéressent plus (pas celle de Transition Minett, elle reste pertinente ;)), et nettoyer votre galerie de photos. Cela réduit l’encombrement sur les serveurs et leur impact environnemental.

Parce qu’à plusieurs, on va plus loin, nous avons déjà plusieurs initiatives citoyennes pour réduire nos déchets et consommer de manière responsable. Le 1er décembre prochain, le marché de Noël « autrement », organisé par des habitant·e·s pour des habitant·e·s, se déroulera au pavillon 5 (accès côté n°1, rue Arthur Useldinger, Esch-sur-Alzette). Ce marché met en lumière la consommation de seconde main et propose une alternative à notre modèle de surconsommation, particulièrement marqué en cette période de fêtes.

A lire : Découvrez le Marché de Noël autrement… Par et pour les habitant.e.s

La liste pourrait s’allonger, mais agir, c’est mieux que de simplement lire ou parler. Alors, c’est à vous de jouer maintenant ! Nous sommes déjà très fièr·e·s de vous, car vous portez la transition.

1 Les noms ont été modifié

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Economie circulaire Obsolescence programmée

Initiatives éco-citoyennes comme solutions à l’obsolescence programmée

Sébastien Kanarek, le responsable de l’atelier participatif de Facilitec, était l’un des invités orateurs de la table ronde sur le thème de « Obsolescence et économie circulaire : entre enjeux environnementaux et opportunités économiques et sociales », organisée par le Circular Innovation Hub de la Ville de Wiltz et Infogreen le 15 octobre au château de Wiltz. Ce fut l’occasion de présenter les projets concrets de Transition Minett, menés en lien avec l’économie circulaire.

L’obsolescence programmée : qu’est-ce que c’est ?

Avant toute chose, revenons un peu en arrière. Le terme « obsolescence programmée » existe depuis près de 100 ans. Il apparaît en 1925 dans le livre de Stuart Chase La tragédie des déchets, puis avec Bernard London, promoteur américain qui met des mots sur ce concept. En 1930 Lewis Mumford, spécialiste des technologies, critique lui aussi le phénomène d’obsolescence programmée qu’il observe comme grandissant parallèlement à l’évolution des technologies.  Un brin d’histoire plus tard, une question reste en suspens : de 1925 à nos jours, comment sommes-nous passés de l’évolution des technologies à une hyperproduction de déchets ?

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Un travail important reste à accomplir, notamment pour changer les habitudes de consommation. Les réglementations sont des leviers majeurs pour encourager une consommation vertueuse. Si la solution ne peut pas venir du jour au lendemain, l’atelier collaboratif de Transition Minett logé à Facilitec, le tiers-lieu de l’économie circulaire, fait partie de ces initiatives qui concrétisent cette prise de conscience.

Le travail de réglementation, notamment avec la directive « Right to Repair », qui vise à encourager les consommateurs à prolonger le cycle de vie des produits grâce à la réparation, permet d’encadrer de façon vertueuse la vie des objets. Nous observons au Luxembourg un retard à l’égard des réglementations sur l’obsolescence programmée. A contrario, en France et en Belgique les législations semblent avoir déjà pris une marche vers l’avant, que ce soit en France avec une définition explicite du terme « obsolescence programmée » inscrite dans le code de la Consommation. La Belgique quant à elle, était le deuxième pays à adopter un indice de réparabilité pour les appareils électroménagers (l’entrée en vigueur de l’indice est prévue pour 2026)[1]. En bref, on constate que le Luxembourg a un retard conséquent à combler, pénalisant par la même occasion les consommateurs.

Dès lors, si les changements de consommation sont de plus en plus encouragés par les pouvoirs publics, nous pouvons, sans attendre, passer à l’action grâce à des initiatives citoyennes.

Que faire à mon échelle ? Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !

Aujourd’hui, 6000 tonnes de déchets électroniques sont produits chaque année ! Afin de réduire ce chiffre, différentes alternatives doivent être adoptées par les consommateurs.

Et si, au lieu de renouveler un objet en participant indirectement à ce phénomène d’obsolescence programmée, nous proposions de prolonger la durée de vie des objets ?

La réparation ou la seconde main sont des moyens concrets d’agir pour une consommation raisonnée, afin d’avoir un impact sur la durée de vie des produits et donc de réduire les déchets. C’est en ce sens que notre atelier participatif s’inscrit tout en y ajoutant une approche sociale, avec un échange entre les citoyens et les bénévoles. Cette initiative agit aussi à une échelle économique en réduisant les achats personnels, au profit de biens qui pourraient servir à un plus grand nombre. Et enfin, comment ne pas mentionner l’impact écologique indéniable de cette action. Nous contribuons ainsi à l’allongement de la durée d’utilisation des objets et à la réduction de la production de déchets.

Concrètement, Transition Minett propose d’engager une réflexion pour prolonger la vie des objets peu utilisés au quotidien avec la bibliothèque d’outils Gutt Geschier  (les bons outils), mise en place en collaboration avec EBL. Plus globalement, le tiers-lieu Facilitec contribue à promouvoir les 5R (Refuser, réduire, réutiliser, recycler, rendre à la terre), fondamentaux pour agir de façon responsable face à une production de déchets toujours croissante. D’autres initiatives éco-citoyennes inspirantes comme le projet de Repair Café ont été mis en lumière lors de cette table-ronde par Léonard Andersen coordinateur du projet Repair Café Luxembourg et du Citizen for Ecological Learning & Living (CELL). Nous pouvons également relever les différentes initiatives du Comité National de Défense Sociale (CNDS), représentée par son Directeur Raoul Schaaf lors de cet échange, qui démontre les possibilités de lier l’écologie à l’inclusion sociale.

Lire aussi : Repair Café – Apprendre à réparer pour prolonger la vie de nos objets

 Intéressé.e.s par l’atelier collaboratif ou besoin d’un outil ? 

Venez découvrir ou redécouvrir Facilitec au 37B rue de la Fontaine à Esch-sur-Alzette (accès sur rue Berwart).

Horaires :
Lundi et jeudi : 14h-20h
Mardi et mercredi : 13h30-17h
Vendredi : 9h-16h30
Week-end fermé, sauf événements et derniers dimanches du mois (atelier ouvert de 14h à 17h). 

Et parce que nous ne sommes pas les seul.e.s à œuvrer pour l’économie circulaire à Esch, nous vous invitons à découvrir ces projets si vous ne les connaissez pas déjà !

Centre Formida, FerroForum (tiers-lieu sur le métal), CIGL Esch, SIVEC Schifflange, Les  Give Box : à la Kufa, la Mesa, et une pour les livres place de l’hôtel de ville.

Nous remercions chaleureusement le Circular Innovation Hub de la commune de Wiltz ainsi que le média InfoGreen pour l’invitation à cette table-ronde.


[1] Source du communiqué de presse de la Ministre Zakia Khattabi du Climat, de l’Environnement, du Développement durable et du Green Deal en Belgique

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Offre Emploi

Transition Minett recrute un/e manager d’établissement de restauration collective à la MESA – Maison de la Transition (CDD 32 hrs./sem 6 mois, prolongeable en CDI). Prise de fonction immédiate.

L’initiative TRANSITION MINETT a été lancée en décembre 2011 avec l’objectif de soutenir tout un chacun·e afin d’être capable d’agir, d’être créatif·ve et d’exprimer des compétences, dans des actions concrètes et positives afin de répondre au double défi du pic pétrolier et du dérèglement climatique, mais aussi aux crises sociales et économiques.

L’asbl développe ses activités grâce à une équipe de responsables de projets, répartis sur 2 tiers-lieux :

• MESA (la Maison de la Transition) : autour de la consom’action (circuits courts et agriculture bio locale);

• FACILITEC : autour de l’économie circulaire et de partage ;

L’asbl agit également dans divers autres domaines :

• Mobilisation des habitant·e·s dans les quartiers et au niveau transfrontalier ;

• Le jardinage urbain (avec notamment le jardin communautaire Quartiers guart Breedewee) ;

• Soutien au Collectif Citoyen pour le Climat à Esch ;

• Coopération avec les autorités publiques

Mission :

Faire de MESA un café accueillant et de référence pour la consommation de produits bio, locaux de qualité, zéro déchet et à prix abordables.

La MESA est un lieu mixte entre une coopérative alimentaire (café / épicerie / restaurant ) et un espace associatif favorisant la prise d’initiative citoyenne.

Tâches principales :

• Contribuer à une bonne gestion de l’équipe.

◦ S’assurer de la disponibilité et de la présence des équipes salariée et bénévole du lieu ;

◦ Organiser une bonne gestion des vacances et des congés avec l’équipe ;

◦ Veillez au bon déroulement des responsabilités et tâches de chaque membre de l’équipe (évènements, livraisons, entretien, service, caisse, courrier, classement bon de livraisons / factures, etc.)

◦ Suppléer les tâches des autres membres de l’équipes quand elles ne sont pas assurées (comme tenir le bar et la caisse) ;

◦ Assurer une bonne gestion des contrats avec l’ONIS ;

◦ Contribuer avec l’autre responsable de projet MESA à la gestion participative de l’espace, en impliquant l’équipe dans la gestion quotidienne et les Consom’Acteur·ice·s dans les espaces élargis de gestion de MESA.

• Assurer les conditions légales pour le bon fonctionnement de la MESA

◦ Veiller à ce que toutes les autorisations nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement soient à jour ;

◦ Veiller à ce que les mesures requises par la surveillance sanitaire pour un fonctionnement correct soient en place ;

◦ Soutenir la gestion administrative et comptable

• Assurer de bonnes conditions d’utilisation de l’espace par les collectifs citoyens, les partenaires et par les Consom’Acteur·ice·s.

◦ Assurer une présence à la MESA ;

◦ Accueillir les usager·ère·s et client·e·s ;

◦ Accompagner des initiatives citoyennes dans leur occupation de l’espace ;

◦ Maintenir le calendrier d’occupation de l’espace actualisé ;

◦ Assurer le suivi et le bon déroulement des activités ;

◦ Etc…

• Soutenir l’équipe de MESA dans ses besoins de communications en collaboration avec le/la responsable de communication de Transition Minett ;

Profil :

Expérience professionnelle requise.

• Compétences recherchées (savoir-faire) :

◦ Formation dans l’HORESCA particulièrement en gestion ;

◦ Expérience en gestion d’équipe

◦ Maîtrise d’outils informatiques ;

◦ Capacité d’organisation

◦ Facilités rédactionnelles

◦ Langues : maîtrise du français, toute autre langue étant un plus.

• Savoir-être :

◦ Intérêt pour l’écologie et le mouvement de la Transition

◦ Esprit d’initiative

◦ Flexibilité et disponibilité (en partie en soirée et week-end)

◦ Ouverture d’esprit, capacité d’adaptation et d’intégration dans une équipe

• Atouts supplémentaires :

◦ Connaissance du secteur de la production agricole de la Grande Région

◦ Avoir travaillé dans le monde associatif ou participé comme bénévole

◦ Sensibilité à l’économie solidaire et la souveraineté alimentaire

Conditions de travail :

Contrat à durée déterminée de 32 heures/semaine de 6 mois, prolongeable en CDI.

• Flexibilité : possibilité de réunions en semaine et/ou le weekend – journée et/ou soirée. Le cas échéant, les heures prestées en sus sont récupérées.

• Localisation : la MESA à Esch/Alzette avec des déplacements hors zone.

Vous serez amené·e à travailler en autonomie au sein d’une équipe.

• Un environnement de travail agréable et participatif

• Une flexibilité dans l’organisation des heures de travail

• Un grand potentiel d’apprentissage et d’innovation

• L’implication dans la Transition éco-sociale

Merci d’envoyer vos candidatures (CV + lettre de motivation + portfolio) par e-mail avant le 7.12.2024 à adriana@transition-minett.lu

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Repair Café – Apprendre à réparer pour prolonger la vie de nos objets !

Les Repair Cafés, ateliers mis en place par Facilitec à Esch et dédiés à la réparation d’objets du quotidien, permettent non seulement de prolonger la vie des produits, mais également de renforcer la conscience environnementale et la solidarité au sein des communautés locales.

Qu’est-ce qu’un Repair Café ?

Un Repair Café est un lieu où des bénévoles, souvent des bricoleurs expérimentés, partagent leurs compétences pour réparer des objets que les participants apportent : électroménager, vêtements, vélos, appareils électroniques, meubles, etc. Ces ateliers gratuits favorisent l’échange de savoirs tout en évitant que ces objets ne finissent prématurément à la déchetterie. Le concept a vu le jour aux Pays-Bas en 2009 et s’est rapidement répandu dans le monde entier, avec des milliers d’événements organisés chaque année.

Une Action Concrète pour Réduire l’Impact Environnemental :

L’une des principales contributions des Repair Cafés à la transition écologique est leur capacité à réduire directement l’impact environnemental des déchets. Chaque objet réparé représente un déchet évité et une ressource préservée. Selon des études, plus de 50 % des appareils électriques qui sont jetés pourraient encore être utilisés après réparation. En prolongeant la durée de vie des objets, les Repair Cafés contribuent à une réduction significative de la quantité de déchets, tout en limitant la pollution liée à leur traitement.

Lors de notre dernier Repair Café de Facilitec, 5 réparateurs bénévoles ont réparé 9 objets sur 10 emmenés par les citoyens participants ! Nous avons par exemple réparé une imprimante qui avait besoin d’un bon nettoyage, un gaufrier qui avait besoin de nouveaux fils électriques, une plastifieuse qui avait un bourrage, un rice cooker qui avait besoin de nouvelles résistances…

Un Modèle d’Économie Circulaire

Les Repair Cafés s’inscrivent pleinement dans le modèle de l’économie circulaire. Contrairement à l’économie linéaire traditionnelle, qui suit le cycle « produire, consommer, jeter », l’économie circulaire vise à boucler les cycles de vie des produits en encourageant leur réutilisation, réparation, et recyclage. En réparant les objets au lieu de les remplacer, les Repair Cafés réduisent la demande en matières premières, l’empreinte carbone associée à la production, et la quantité de déchets.

Au-delà de l’aspect technique de la réparation, les Repair Cafés sont aussi des lieux d’apprentissage et de cohésion sociale. Ils permettent aux participants, personnes de différents horizons réunis autour d’une cause commune, de découvrir comment leurs objets fonctionnent, et de mieux comprendre l’importance d’un usage responsable des ressources. Ce processus de réappropriation des objets encourage une consommation plus consciente et plus respectueuse de l’environnement. Les Repair Cafés sensibilisent également aux impacts négatifs de la surconsommation et de l’obsolescence programmée, tout en promouvant des alternatives durables. De plus, le partage de savoir-faire et la coopération créent un sentiment de communauté et de solidarité, renforçant ainsi le tissu social local. Cette dimension humaine est essentielle pour créer des dynamiques collectives fortes autour de la transition écologique.

Participez à nos Repair Cafés

Rejoignez nos prochains Repair Cafés organisés par et à Facilitec, certains dédiés aux vélos, certains aux outils de jardinage, des objets électriques/ électroniques ou de petit électroménager, ou encore à la couture pour réparer nos vêtements.

Qu’est-ce que je dois vérifier avant de venir au Repair Café ?

– L’alimentation de l’appareil : Le voyant de contrôle est-il allumé ? La ou les batteries sont-elles chargées ? Le cordon d’alimentation est-il en bon état ?
– L’entretien de l’appareil : videz les filtres des sèche-cheveux et des aspirateurs, détartrez une machine à café avec de l’acide citrique, ou autre, etc

Qu’est-ce que je dois apporter pour la réparation ?

Pensez à tous les éléments nécessaires pour tester votre objet à réparer. Pour une machine à café prenez du café ou une capsule par exemple. Pour un lecteur DVD prenez un DVD. Pour une machine à essence, apportez votre essence etc… Chargeur, câble, manuel éventuellement.
Pour votre chaîne HiFi : télécommande, hauts-parleurs
Pour votre TV : câbles utilisées pour connexion (sur receiver, sur amplificateur)
La pièce de rechange si vous l’avez identifiée.

Plus d’infos sur : www.repaircafe.lu

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Recettes de Pralines Véganes

Pralines à la noix de coco, Pralines de fruits secs ou Pralines “Snickers”, essayez chez vous les recettes véganes sucrées développées par le groupe CCC Végan lors de leur atelier qui a eu lieu à la Mesa dans le cadre du Festival des citoyen.n.es en Transition le 29 juin dernier.

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La nouvelle carte de la transition écologique de Esch

Découvrez et téléchargez la carte avec tous les lieux liés à la transition écologique à Esch-sur-Alzette :

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Atelier d’art pour enfants chaque samedi à la Mesa !

Atelier de création artistique et échange d’idées sur les objectives de l’Agenda 2030 de l’ONU

Vous cherchez une occasion pour explorer votre côté artistique et de vous engager avec vos enfants sur des questions essentielles pour notre futur ?

A partir du 31 août vous pouvez venir tous les samedis à la MESA (Rue de Moulin 1, Esch-sur-alzette) de 10h30 à 12h30 et participer avec vos enfants à un atelier artistique qui contribuera à votre bien-être mental et à celui de la planète !

Cet atelier, coordonné par Gaialux Asbl, avec  Miriam R. Krüger, artiste visuelle et poétesse, dans le cadre du projet I.D.E.E, sera une double occasion de discussion et d’apprentissage où vous pourrez immerger les plus jeunes dans le monde de la création artistique (aucune expérience en peinture requise) et en même temps les sensibiliser aux objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Une voyage dans les ODD focalisé sur la thématique de l’alimentation durable, à travers l’art de l’aquarelle, le conte et le partage d’expériences du monde et de nos cuisines.

Une partie introductive de l’atelier explorera l’ODD 2 « Faim zéro » à travers le contenu de l’exposition virtuelle I.D.E.E, tiré du livre « Agenda 2030 – nous pouvons changer le monde », de la géographe et enseignante Rossella Kohler.

Les œuvres créées feront partie de l’exposition I.D.E.E. et seront exposées lors de divers événements publics et dans les écoles.

  • Tous les samedis de 10.30 à 12.30 à partir du 31 août
  • Dans les locaux de Mesa, 1 rue de Moulin, L-4251 Esch-sur-Alzette
  • Gratuit avec inscription obligatoire :

Nous vous attendons nombreux !

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ÉCO-ANXIÉTÉ:conseils pour améliorer notre santé mentale

MAI 2023

Mai 2023 (Forli, Emilia Romagna,IT) = Par un après-midi ensoleillé de la saison sèche entre pluies violentes et éclaircis, je lis sur l’écran de mon téléphone l’alerte météo de la protection civile pour des prévisions de fortes précipitations.

Après avoir écarté le problème d’emblée, le soir même et pendant les 48 heures qui ont suivi, il s’est mis à pleuvoir dans la région de l’Émilie autant qu’il le fait habituellement en 7 mois.

Les précipitations ont provoqué des glissements de terrain, des destructions et des morts.

Enfermée dans ma maison pendant ces jours-là, sans lumière ni électricité, obligée d’assister aux cours de l’université en ligne alors que j’habitais à deux pas de la faculté, j’ai réalisé que j’étais en train de vivre une catastrophe environnementale de plein fouet. 

Un sentiment (pas si nouveau) de peur et d’impuissance face à l’imprévisibilité de la vie s’est insinué dans mon quotidien. Cette même angoisse, qui s’est renforcée ces dernières années, a un nom et un visage précis : l’éco-anxiété, et des milliers de jeunes en souffrent dans le monde entier. 

Qu’est-ce que l’éco-anxiété ? 

L’American Psychology Association (APA) décrit l’éco-anxiété comme « la peur chronique d’un cataclysme environnemental résultant de l’observation de l’impact apparemment irrévocable du changement climatique et de l’inquiétude qui en découle pour son propre avenir et celui des générations suivantes »1.

En particulier, l’éco-anxiété peut être déclenchée par divers événements dont nous sommes témoins dans notre vie quotidienne, tels que la hausse des températures ou les bulletins météorologiques à la télévision, ou, pire encore, nous pouvons être les témoins directs de catastrophes climatiques telles que des inondations ou des incendies de forêt de plus en plus fréquents.

Pour certain•e•s, la préoccupation pour l’avenir de la planète est devenue un objet de stress et d’inconfort quotidien. L’éco-anxiété se manifeste par des symptômes à surveiller tels qu’une forte anxiété face à l’état des choses, un sentiment d’impuissance face à la dégradation de l’environnement, une perte de confiance dans l’amélioration, des pensées obsessionnelles sur le climat, de la frustration et de la colère envers les générations qui sont rendues responsables de la situation climatique actuelle, de la panique et de la dépression, et dans certains cas extrêmes, une perte d’appétit, de l’insomnie et des difficultés de concentration. 2

Image créée par Noemi Dolciotti

Mais qui sont les plus touché•e•s par l’éco-anxiété ? 

Tout le monde peut souffrir d’éco-anxiété, mais certaines catégories de personnes ressentent plus de pression liées aux questions environnementales : 

  • Les Jeunes.

Au vu de l’état de notre planète, l’avenir de la jeune génération est incertain, alors que les chiffres des rapports du GIEC sont très clairs: pour éviter des conséquences climatiques désastreuses, nous devrions être en mesure de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C3.  Or, à ce jour, seuls 6 % des scientifiques pensent qu’il est encore possible de rester en dessous de ce seuil.                                            Les jeunes plus que les autres (surtout les jeunes femmes) ressentent le poids de cette responsabilité sur leurs épaules, et l’incertitude de l’avenir devient une peur de plus en plus tangible pour certaines.

D’autres catégories souffrent particulièrement de l’éco-anxiété : 

  • Les personnes les plus facilement affectées par le changement climatique, comme celles qui travaillent en contact avec la nature ou les terres agricoles (agriculteur•rices, etc.);
  • Les personnes qui vivent à proximité des zones à risque (zones maritimes et côtières ou zones extrêmement sèches);
  • Les personnes appartenant à des communautés marginalisées qui n’ont pas toujours les moyens de faire face au poids des dommages environnementaux.

Comment y faire face ?

Ce qu’il ne faut pas faire : 

  • Se sur-informer. Sur l’actualité du climat est utile pour se tenir au courant et prendre conscience de l’état de la planète et de ce qui arrive aux autres, mais attention à ne pas se laisser submerger ! L’obsession n’est jamais la bonne solution, écrémer les informations ou même faire des pauses avec les médias peut être utile pour atténuer les symptômes de l’éco-anxiété.
  • S’isoler. L’une des plus grandes erreurs que l’on puisse commettre dans les situations d’anxiété est généralement de se refermer sur soi-même ; parler à un membre de la famille, à un ami ou à un professionnel en cas d’épisodes d’anxiété ou de panique est toujours la meilleure solution.
  • Éviter le pessimisme universel. Oui, il est important d’être réaliste lorsqu’on parle de l’avenir de la planète : les conditions actuelles ne sont pas les meilleures… mais il y a encore beaucoup de choses qui peuvent être faites ! Les études sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique sont en constante évolution, rien n’est encore définitif4 !

Ce qu’il faut faire : 

  • Mettre en œuvre les changement. Travailler sur ce que nous pouvons influencer immédiatement : consommer bio et local, réduire le gaspillage alimentaire, privilégier la mobilité douce et durable (bus, vélos, etc.), acheter des vêtements d’occasion, recycler, économiser l’énergie, faire des dons aux associations qui luttent pour la préservation de l’environnement, sensibiliser son entourage aux questions environnementales et aux pratiques durables… il y a beaucoup de choses que l’on peut faire, il suffit de se retrousser les manches ! 
  • S’entourer. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul•e, nous sommes nombreux à avoir les mêmes préoccupations, trouver un organisme local ou régional à rejoindre ou faire du bénévolat pour des ONG ou des associations peut faire une réelle différence ! En plus d’aider l’environnement, c’est une excellente occasion de rencontrer de nouvelles personnes et de s’impliquer socialement ! Un exemple c’est rejoigner un groupe du Collective Citoyen pour le Climat à Esch!
  • Sortir en pleine nature. Prenez une bouffée d’air frais, faites des activités outdoor, soyez en contact avec la nature, appréciez et soyez reconnaissants pour la vie que nous avons la chance de vivre chaque jour et concentrez-vous sur la beauté des choses que vous avez dans le présent.

Sources:

  1. https://www.iberdrola.com/social-commitment/what-is-ecoanxiety#:~:text=The%20American%20Psychology%20Association%20 ↩︎
  2. https://mentalhealthcommission.ca/resource/understanding-and-coping-with-eco-anxiety/ ↩︎
  3. https://www.ipcc.ch/report/ar6/syr/ ↩︎
  4. https://www.colorado.edu/health/blog/climate-anxiety ↩︎

Pour aller plus loin :

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Acheter moins, et plus consciemment : une tendance qui vient à la rescousse de votre garde-robe…et de la planète!


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Ceci est le premier d’une petite série d’articles sur l’écologie au Luxembourg ; dans les prochaines semaines et jusqu’à la fin du juin, je vous emmène à la découverte de plusieurs sujets, en commençant par la fast-fashion, en continuant par l’alimentation, la mobilité et plus encore!

Pour en savoir plus sur le problème… il suffit d’aller rue de l’Alzette à Esch

Rien qu’au Luxembourg, une personne jette en moyenne 12 kilos de vêtements par an1, dont seulement 1 % est recyclé. Où va donc le reste?

C’est à cette question que l’exposition « The Revival« , présentée jusqu’au mois de mai dans l’ancien bâtiment de Sephora (69 rue de l’Alzette) à Esch, entend répondre.

Observer, réfléchir et souhaiter le changement : tel est l’objectif de cette exposition interactive qui montre l’impact de la fast-fashion sur d’autres pays, comme le Ghana.

Nous le savons: la plupart des vêtements que nous achetons à bas prix dans les chaînes de fast-fashion ne sont pas produits de manière éthique, tant d’un point de vue social/humain (citons l’accident du Rana Plaza, considéré comme l’un des plus grands désastres dans le monde de la mode), que d’un point de vue environnemental (pollution et gaspillage de grandes ressources en eau).


Photo de l’exposition de Revival. Ghana, dans une des nombreuses décharges du pays vers lesquelles les pays du Nord exportent leurs « vieux » vêtements – cette exportation est générée par la surconsommation des pays riches.

Notre arme la plus puissante: la conscience

Bien que de nombreux progrès aient été réalisés ces dernières années pour réguler l’impact de l’industrie de la mode, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais comment pouvons-nous y contribuer ?

Nous pouvons commencer par nous engager sur la voie de la sobriété, qui est nécessaire si nous voulons créer un impact positif et changer l’industrie de la mode.

Cependant, les concepts de « sobriété » et de « minimalisme », qui sont en contradiction directe avec la société capitaliste dans laquelle nous vivons, ont souvent une connotation négative. Nous associons le fait de « posséder moins » à une forme d’échec ou à un statut social que nous rejetons. Mais au contraire, cela pourrait enfin être l’occasion de  libérer notre esprit, alléger notre budget et gagner un temps précieux.

La solution la plus efficace est certainement de changer nos habitudes d’achat et notre façon de nous habiller. C’est pourquoi nous devons nous poser des questions essentielles avant d’acheter un vêtement : « Pourquoi est-ce que je l’achète ? Est-il vraiment utile ? Est-ce quelque chose que je porterai dans quelques années ? Est-il fabriqué dans un matériau durable? »

Parmi les solutions possibles…créer une armoire-capsule!

 Photo: le début de la présentation de l’atelier animé par Adelaide Dubucq dans la boutique Lëtz’ Refashion Luxembourg

Pour apprendre à faire du shopping différemment, je me suis rendue à Luxembourg ville au Lët’z Refashion by Caritas, une boutique-atelier dédiée à la mode circulaire. Dans le cadre de la campagne « Repensez vos vêtements », j’ai participé à l’atelier « Comment créer sa garde-robe capsule » avec Adélaïde Dubucq, conseillère en image et fondatrice de Relooking and queen.

L’événement a été instructif à bien des égards : j’y ai appris qu’en moyenne, chacun·e d’entre nous possède dans sa garde-robe environ 70 % de vêtements superflus qu’il/elle n’utilise pas et qu’il/elle jettera. Pour éviter ce problème, Adélaïde Dubucq nous a présenté l’importance de créer une « garde-robe capsule », c’est-à-dire une garde-robe composée de quelques articles essentiels que l’on peut porter en toute occasion. Les mots-clés sont confort, minimalisme, créativité et style. Nous n’avons besoin que de 40 pièces – entre vêtements et accessoires – dans notre garde-robe, facilement interchangeables et combinables les uns avec les autres, la plupart dans des couleurs de base plus neutres, mais sans oublier nos pièces préférées qui sont plus uniques et/ou colorées ! Ce nombre de vêtements, qui peut nous sembler faible, est en fait idéal pour éviter le « paradoxe du choix » auquel nous sommes confronté·e·s chaque jour lorsque nous devons choisir quoi porter parmi un millier d’articles différents en notre possession.

Photo: espace dans la boutique Letz’ Refashion

Suivre les tendances et renouveler constamment notre garde-robe ne signifie pas nécessairement s’habiller avec style et « à la mode ». Trouver sa propre personnalité vestimentaire est essentiel pour ne pas tomber dans le piège de « vouloir posséder tout ce qu’on voit dans les vitrines ou sur les réseaux ».

Alors, que faire des vêtements superflus? Créer un stock, les emballer et les apporter physiquement à des organisations telles que Caritas, ou encore les vendre sur des plateformes telles que « Vinted » ou Facebook Market, les vendre lors de marchés aux puces, échanger lors de swap parties ou tout simplement les donner à des proches ou à des personnes dans le besoin.

A cette occasion, j’ai appris que même si le changement est difficile à mettre en place, c’est toujours moins compliqué que ce qu’on pense. Et nos petits gestes pourront avoir un impact énorme pas seulement sur notre vie mais aussi sur la vie des autres…

Je me réjouis de vous retrouver ici sur le site Transition Minett, pour me suivre dans la prochaine aventure de découverte de la transition écologique au Luxembourg !

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