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Acheter moins, et plus consciemment : une tendance qui vient à la rescousse de votre garde-robe…et de la planète!


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Ceci est le premier d’une petite série d’articles sur l’écologie au Luxembourg ; dans les prochaines semaines et jusqu’à la fin du juin, je vous emmène à la découverte de plusieurs sujets, en commençant par la fast-fashion, en continuant par l’alimentation, la mobilité et plus encore!

Pour en savoir plus sur le problème… il suffit d’aller rue de l’Alzette à Esch

Rien qu’au Luxembourg, une personne jette en moyenne 12 kilos de vêtements par an1, dont seulement 1 % est recyclé. Où va donc le reste?

C’est à cette question que l’exposition « The Revival« , présentée jusqu’au mois de mai dans l’ancien bâtiment de Sephora (69 rue de l’Alzette) à Esch, entend répondre.

Observer, réfléchir et souhaiter le changement : tel est l’objectif de cette exposition interactive qui montre l’impact de la fast-fashion sur d’autres pays, comme le Ghana.

Nous le savons: la plupart des vêtements que nous achetons à bas prix dans les chaînes de fast-fashion ne sont pas produits de manière éthique, tant d’un point de vue social/humain (citons l’accident du Rana Plaza, considéré comme l’un des plus grands désastres dans le monde de la mode), que d’un point de vue environnemental (pollution et gaspillage de grandes ressources en eau).


Photo de l’exposition de Revival. Ghana, dans une des nombreuses décharges du pays vers lesquelles les pays du Nord exportent leurs « vieux » vêtements – cette exportation est générée par la surconsommation des pays riches.

Notre arme la plus puissante: la conscience

Bien que de nombreux progrès aient été réalisés ces dernières années pour réguler l’impact de l’industrie de la mode, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais comment pouvons-nous y contribuer ?

Nous pouvons commencer par nous engager sur la voie de la sobriété, qui est nécessaire si nous voulons créer un impact positif et changer l’industrie de la mode.

Cependant, les concepts de « sobriété » et de « minimalisme », qui sont en contradiction directe avec la société capitaliste dans laquelle nous vivons, ont souvent une connotation négative. Nous associons le fait de « posséder moins » à une forme d’échec ou à un statut social que nous rejetons. Mais au contraire, cela pourrait enfin être l’occasion de  libérer notre esprit, alléger notre budget et gagner un temps précieux.

La solution la plus efficace est certainement de changer nos habitudes d’achat et notre façon de nous habiller. C’est pourquoi nous devons nous poser des questions essentielles avant d’acheter un vêtement : « Pourquoi est-ce que je l’achète ? Est-il vraiment utile ? Est-ce quelque chose que je porterai dans quelques années ? Est-il fabriqué dans un matériau durable? »

Parmi les solutions possibles…créer une armoire-capsule!

 Photo: le début de la présentation de l’atelier animé par Adelaide Dubucq dans la boutique Lëtz’ Refashion Luxembourg

Pour apprendre à faire du shopping différemment, je me suis rendue à Luxembourg ville au Lët’z Refashion by Caritas, une boutique-atelier dédiée à la mode circulaire. Dans le cadre de la campagne « Repensez vos vêtements », j’ai participé à l’atelier « Comment créer sa garde-robe capsule » avec Adélaïde Dubucq, conseillère en image et fondatrice de Relooking and queen.

L’événement a été instructif à bien des égards : j’y ai appris qu’en moyenne, chacun·e d’entre nous possède dans sa garde-robe environ 70 % de vêtements superflus qu’il/elle n’utilise pas et qu’il/elle jettera. Pour éviter ce problème, Adélaïde Dubucq nous a présenté l’importance de créer une « garde-robe capsule », c’est-à-dire une garde-robe composée de quelques articles essentiels que l’on peut porter en toute occasion. Les mots-clés sont confort, minimalisme, créativité et style. Nous n’avons besoin que de 40 pièces – entre vêtements et accessoires – dans notre garde-robe, facilement interchangeables et combinables les uns avec les autres, la plupart dans des couleurs de base plus neutres, mais sans oublier nos pièces préférées qui sont plus uniques et/ou colorées ! Ce nombre de vêtements, qui peut nous sembler faible, est en fait idéal pour éviter le « paradoxe du choix » auquel nous sommes confronté·e·s chaque jour lorsque nous devons choisir quoi porter parmi un millier d’articles différents en notre possession.

Photo: espace dans la boutique Letz’ Refashion

Suivre les tendances et renouveler constamment notre garde-robe ne signifie pas nécessairement s’habiller avec style et « à la mode ». Trouver sa propre personnalité vestimentaire est essentiel pour ne pas tomber dans le piège de « vouloir posséder tout ce qu’on voit dans les vitrines ou sur les réseaux ».

Alors, que faire des vêtements superflus? Créer un stock, les emballer et les apporter physiquement à des organisations telles que Caritas, ou encore les vendre sur des plateformes telles que « Vinted » ou Facebook Market, les vendre lors de marchés aux puces, échanger lors de swap parties ou tout simplement les donner à des proches ou à des personnes dans le besoin.

A cette occasion, j’ai appris que même si le changement est difficile à mettre en place, c’est toujours moins compliqué que ce qu’on pense. Et nos petits gestes pourront avoir un impact énorme pas seulement sur notre vie mais aussi sur la vie des autres…

Je me réjouis de vous retrouver ici sur le site Transition Minett, pour me suivre dans la prochaine aventure de découverte de la transition écologique au Luxembourg !

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La recette anti gaspi de l’hiver ! Rabanadas – Pain perdu

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L’économie circulaire (podcast)

Dans cet épisode Yasmin Labidi (Transition Minett asbl) aborde avec Caroline Holz et Miss Bak la thématique de l’économie circulaire, des activités économiques locales et respectueuses de l’environnement et de l’économie alternative.

Caroline Holz est la coordinatrice de Facilitec à Esch au sein de l’asbl Transition Minett.

Elle est architecte paysagiste et urbaniste de formation et elle était dans la conception et construction d’espaces publics.

Ahoua Bakayoko est la fondatrice du projet « MissBak » au Luxembourg, une marque de cosmétiques naturels, végans et sans test sur les animaux, respectueuse de l’environnement.

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Douze minutes.

Au Luxembourg, mais aussi dans la plupart des pays d’Europe, c’est la durée moyenne d’utilisation d’une perceuse achetée neuve, sur toute sa vie ! Douze minutes. Pour la plupart d’entre elles, c’est le temps qu’il aura fallu pour fixer au mur l’étagère sur laquelle… on va poser la perceuse pour le restant de ses jours !

Et il en va de même pour la plupart des outils neufs vendus dans les magasins de bricolages, ou dans les grandes surfaces qui proposent des outils électriques, le plus souvent sur batterie, à des prix extrêmement bas.

Fort de ce constat, et devant le gâchis énorme de ressources que cela représente, Facilitec, en partenariat avec Ëmweltberodung Lëtzebuerg ASBL (EBL) a inauguré le premier point de prêt d’outils d’occasion du Luxembourg – Gutt Geschier – en janvier 2023.

Imaginé par EBL, le principe de Gutt Geschier est simple. Récupérer des outils n’étant plus utilisés par leurs propriétaires mais encore en état de marche afin de leur donner une seconde vie sous forme de prêt ponctuel gratuit.

Depuis janvier, ce sont pas moins de 130 outils de toutes sortes (manuels, électriques, d’atelier ou de jardin…) qui ont ainsi été collectés et mis à la disposition de tous à l’atelier participatif de Facilitec. Ils proviennent soit du centre de recyclage SIVEC, soit de particuliers, soit d’entreprises des environs et ont tous en commun le fait de ne plus être utilisés alors qu’ils sont encore utilisables.

A ce jour, plus de 200 personnes se sont inscrites sur le site guttgeschier.lu et autant de prêts d’outils ont été réalisés. L’impact de l’initiative commence à se faire sentir modestement. Sur 10 mois, ce sont en effet une douzaine d’outils neufs qui n’ont ainsi pas été achetés par les utilisateurs de Gutt Geschier.

Le succès de l’initiative fait que de nouveaux points de prêt vont voir le jour prochainement. Le premier sera situé au Bildungszenter Matgesfeld à Belvaux et sera spécialisé en matériel de jardinage. De plus, plusieurs structures se sont manifestées pour lancer d’autres points de prêts sur le territoire luxembourgeois. Le relais des utilisateurs est important pour encourager d’autres acteurs, associations ou communes, à envisager des initiatives similaires. Aussi, il ne faut pas hésiter à en parler autour de soi.

Enfin, Transition Minett se prépare à étendre le concept en direction de l’alimentation. Une banque de prêt d’appareils de cuisine est ainsi en préparation et vous permettra bientôt d’emprunter un appareil à raclette, un robot de cuisine ou une plancha pour un événement particulier sans avoir besoin d’en acheter un neuf qui ne sera utilisé que quelques fois dans toute sa vie…

Moins d’appareils neuf achetés, c’est moins de ressources consommées pour un besoin limité dans le temps.

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Mais au fait, Facilitec, vous savez ce que c’est ?

Facilitec, tiers-lieu de l’économie circulaire

Vous êtes sûrement déjà passé.e devant de nombreuses fois, vous êtes peut-être même déjà entré pour une visite, mais connaissez-vous vraiment tous ce qu’il est possible de faire à Facilitec ?

Logé dans l’ancienne menuiserie Claude Muller rue Berwart à 5min de la gare à Esch-sur-Alzette, le lieu a été rénové en chantiers participatifs et avec des matériaux de seconde main dès la fin de 2018 pour en faire un lieu dédié à l’économie circulaire. Ici on partage, et on donne de la place aux initiatives qui vont dans le sens de la transition écologique. Les 300m² offert par le bâtiment sont déjà beaucoup, mais on cherche souvent à pousser les murs pour certains projets : ce ne sont pas les idées qui manquent ! Par exemple, vous pouvez venir ici pour apprendre à bricoler, réparer un objet, fabriquer quelque chose, emprunter un outil, coworker, rencontrer des entrepreneurs.euses engagé.e.s pour la transition écologique citoyenne, venir à un événement, se rencontrer entre citoyen.ne.s, boire un café avec l’équipe de Transition Minett asbl, consulter un livre sur l’écologie ou le zéro déchet, tester un mode de vie plus durable (avec un atelier), une solution de mobilité alternative…

Facilitec se définit comme un tiers-lieu, dans le sens où il est habité par notre association (Transition Minett) et une grande diversité d’usagers.ères qui se croisent et échangent souvent des projets, et qui ensemble tentent de gérer au mieux les nouvelles activités, usages et le quotidien du lieu. L’idée est de se répartir par groupes de travail et d’avancer en se retrouvant tous ensemble de temps en temps pour faire le point. Les groupes se réunissent tous les mois, et les rencontres transversales ont en principe lieu deux fois par an. Par exemple au moment de la rénovation, le groupe aménagement a chaque mois avancé  sur la réalisation de petits travaux comme la terrasse en palette. C’est aussi comme cela que la stratégie de communication sur les réseaux sociaux a été définie, avec le groupe communication, et que le groupe gouvernance a défini les règles générales d’utilisation du lieu, et qui sont depuis en évolution permanente selon les sujets qui arrivent.

Adresse : 37B rue de la Fontaire (accès sur rue Berwart)

Horaires : lundi et jeudi 9h-20h / Mardi 11h-17h/ Mercredi 9h-17h / Vendredi 9h-16h. Weekend fermé sauf événements et derniers dimanches du mois (atelier ouvert de 10h à 17h)

Dans la même galaxie que Facilitec

Nous ne sommes pas les seul.e.s à œuvrer pour l’économie circulaire à Esch, nous vous invitons à découvrir ces projets si vous ne les connaissez pas déjà !

Centre Formida, Benu Village, FerroForum, tiers-lieu sur le métal, CIGL Esch, SIVEC Schifflange, Les autres Give Box : à la Kufa , la Mesa, et une pour les livres place de l’hôtel de ville.

Une thématique qui prend de l’importance et qui rassemble : la mobilité douce!

En toile de fond de la création de Facilitec et du travail de quartier, un groupe actif s’est rapidement constitué autour de la mobilité douce, pour créer dans un premier temps le groupe de la Vélorution Esch, puis dans un deuxième temps un groupe de réflexion plus élargie sur la mobilité douce dans le cadre du Collectif Citoyen pour le Climat.

Le sujet de la mobilité rassemble toujours un grand nombre de citoyen.ne.s dynamiques et motivé.e.s : entre actifs.ves du vélos, bricoleurs.euses du cycle, et sympathisant.e.s de la mobilité décarbonée, les réflexions sur les besoins en infrastructures pour faciliter l’usage des alternatives à la voiture en ville et au quotidien vont bon train. Facilitec est alors un lieu de rassemblement, un point de départ, un lieu de stockage, de test, d’expérimentation, de réparation ou encore de création artistique temporaire (on se rappelle les vélos pimpés en animaux marins géants sur le thème de Jules Verne dans le cadre des Nuits de la Culture d’avril 2023).

Le groupe de mobilité douce perdure, se structure, et vit tantôt en comité plus réduit pour organiser les Vélorutions, tantôt en groupe élargi pour fabriquer une brochure sur le vélo avec la ville, ou monter une future maison du vélo à Esch : d’Haus vum Vëlo qui pourrait se concrétiser au printemps (affaire à suivre !)

Facilitec sera toujours là pour soutenir les initiatives qui aident à promouvoir des modes de vies plus durables dans l’idée de rendre ensemble l’alternative écologique la plus simple à mettre en place. Nous avons encore du chemin à faire, mais les énergies canalisées ici sont porteuses, et – nous l’espérons – multiplicatrices.

  • Réparateur.trices : vous avez un talent de réparation sur l’électronique, le vélo, la couture, le bois ou tout autre sujet ?
  • Dons d’objets à partager : dans le cadre du lancement en 2024 de l’ustensilothèque, nous cherchons du petit électroménager culinaire/matériel enfants pour finir de constituer la bibliothèque !
  • Coworking ! Vous êtes un entrepreneur.euse et souhaitez venir participer à notre réseau ?

Contactez : info(@)facilitec.lu


 [Eric Weir2]À reformuler

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Le coin du CCC – Collectif Citoyen pour le Climat

Les groupes thématiques du Collectif Citoyen pour le Climat vont bientôt fêter leur un an et ont déjà tous de belles actions et réalisations à leur actif. Pour rappel, la première rencontre était le 3 décembre 2022, et le 29 juin dernier, nous nous sommes réuni.e.s tou.te.s ensemble au Jardin du Breedewee à Esch pour échanger sur ce que chaque groupe fait, pour célébrer notre collectif et pour réfléchir à son avenir (photo illustrée). Beaucoup d’idées et d’envies sont là pour donner à voir au grand public ce que font les différents groupes et comment les rejoindre, mais aussi pour améliorer la communication entre les groupes, ou encore pour proposer des actions de mobilisation communes et pour avancer dans le sens d’une participation citoyenne dans la construction des politiques publiques. Reste maintenant à se donner les moyens de les réaliser !

Afin de construire des propositions concrètes pour la suite du Collectif Citoyen pour le Climat, et de proposer un mode de fonctionnement durable et co-géré (voir auto-géré!), nous lançons une réflexion avec des représentant.e.s des différents groupes, du conseil d’administration et des salarié.e.s de Transition Minett. L’objectif est d’aboutir à des propositions concrètes pour l’ensemble du Collectif Citoyen pour le Climat (communications inter-groupe et vers l’extérieur / actions de mobilisation et de sensibilisation communes…) et sur une proposition de gouvernance globale.

Nous validerons ensuite ces propositions et leur mise en musique lors d’une grande assemblée l’année prochaine. Vous voulez rejoindre le Collectif Citoyen pour le Climat, contactez-nous (contact@transition-minett.lu).


Un zoom sur :

CYBERN’ETHIQUE

La charte de l’atelier Cybern’ethique de FACILITEC étant en place, le groupe d’usagers.ères de l’atelier a pu réaliser de nombreux projets individuels ou collectifs tout au long de l’été. Avec la rentrée, de nouveaux horaires d’ouvertures entrent en vigueur avec une ouverture les lundi et jeudi jusqu’à 20h et toujours l’ouverture le dernier dimanche du mois de 10 à 17h (prochain 26 novembre). Alors plus d’excuse, venez emprunter des outils, réaliser vos projets et rejoignez notre communauté de bricoleurs.euses!

Contact: atelier@facilitec.lu


Zero Waste

Le groupe Zero Waste a visité Minett Kompost et le Sivec durant l’été, puis a organisé une action de sensibilisation et ramassage de déchets à Esch pour parler du problème du littering, en collaboration avec Serve the City. En partenariat avec Foodsharing Luxembourg, le groupe a organisé un repas avec de la nourriture récupérée, dans une ambiance conviviale et anti-gaspi, fin octobre.

Envie de vous joindre à nos actions ? Contactez-nous ! yasmin(@)transition-minett.lu


Le Collectif Citoyen pour le Climat, c’est aussi le groupe Culture et Transition – Les Artivistes, le groupe Mobilité douce, le groupe Construction en Transition, le groupe Paniers bio et locaux, le groupe Eco-féminisme, le groupe Jardins participatifs Eschois, le groupe Alimentation bio, locale…  et Vegan, le Groupe quartier Nonnewisen, le Groupe Quartier Lallange. Pour des infos sur l’actualité de chaque groupe et pour accéder aux contacts, cliquez ici (lien vers article de blog).

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La seconde main au Luxembourg et environs.

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La fin du jetable et la semaine européenne de réduction des déchets

En 2019, le Luxembourg a lancé l’initiative « Null Offall Lëtzebuerg ». Cette stratégie se compose de quatre volets : protéger les sols et eaux / un meilleur usage de nos objets / emballer de manière raisonnée / construction durable.

Depuis le 1er janvier 2023, les objets à usage unique en plastique ont été interdits dans la restauration pour des plats consommés sur place, mais les objets en cartons, papier, bois sont toujours acceptés. Dès janvier 2025, aucun objet à usage unique ne sera plus autorisé dans la restauration (et événements publics) sur place et à emporter. Cette période transitoire de deux ans doit permettre à toutes les parties impliquées de trouver des solutions adéquates.

Au Luxembourg il existe déjà plusieurs solutions. Les sites https://www.greenevents.lu/ et https://nulloffall.lu/ proposent pleins d’astuces, comme p.e.x une liste de lave-vaisselles mobiles, et avec les ECOBOX et Luloop, vous avez déjà de quoi proposer contenants, services et tasses réutilisables.

Afin de privilégier la vente en vrac, les fruits et légumes vendus en quantité inférieure à 1,5 kg ne peuvent plus être conditionnés avec du plastique depuis juillet 2023. 

D’ailleurs, du 18 au 26 novembre, c’est la semaine européenne de réduction des déchets, on s’y met ensemble ? Le but de la semaine est de valoriser les initiatives existantes et de faire des actions pour sensibiliser les gens. Rejoignez-nous pour un défi Zéro Déchet !

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Changement climatique et droits humains

Propos recueillis par Adriana Cardoso et Yasmin Labidi

Des milliers de déplacés climatiques en Belgique, Allemagne et France en 2021 et 2022 : oui, le changement climatique nous concerne aussi.

Le Luxembourg est l’un des pays les plus riches au monde ; c’est aussi proportionnellement l’un des plus grands émetteurs d’émissions de CO2, et par conséquent responsable du dérèglement climatique.

En vue du 10 décembre (journée internationale des droits humains), nous avons discuté avec Antoniya Argirova (climate justice campaigner à Greenpeace Luxembourg) du changement climatique et de son impact sur les droits humains, avec un focus sur les déplacé.e.s climatiques *

Transition Minett : Quels sont les droits humains affectés par le changement climatique ?

Antoniya Argirova : C’est large, cela touche aux droits économiques, sociaux et culturels, aux droits civils et politiques. Pour illustrer cela, on peut, par exemple, mentionner la plainte lancée devant la Cour européenne des droits de l’Homme par six jeunes portugais.es suite aux feux de forêts intenses en 2017 au Portugal qui ont contraint les habitant.e.s de fuir.  Les jeunes citoyen.ne.s poursuivent 33 pays en justice pour inaction contre le changement climatique. Le changement climatique a des conséquences graves sur la vie des gens – des jeunes qui ne peuvent pas poursuivre leurs études, des gens qui sont mis en danger, qui perdent leur lieu de vie, leurs terres, dont la santé est détériorée…

Le dérèglement climatique est aussi, on le voit, un catalyseur de conflits armés. Il y a de plus en plus de conflits autour de ressources naturelles – par exemple autour de l’eau. Cela pose la question de la protection des civils.

Transition Minett : Quel est l’impact du changement climatique sur les flux migratoires ?

L’observatoire des déplacé.e.s internes – « IDMC, internal displacement monitoring centre » (N.D.L.R.) – est un organisme qui recense chaque année le nombre de personnes déplacées internes, suite à des conflits armés et/ou au dérèglement climatique. En 2021, il y avait 32 millions de personnes déplacées suite à des catastrophes climatiques dans le monde.

Il faut noter que les pays les plus touchés par les catastrophes naturelles sont des pays en voie de développement ou du Sud global – et en même temps, ce sont les pays les moins responsables du dérèglement climatique (7 sur 10 des pays les plus touchés étaient des pays insulaires). Ici se pose donc la question cruciale de la justice climatique, et du financement de cette justice.

Transition Minett : Et, en Europe ? Peut-on parler de déplacé.e.s climatiques ?

Oui, on parle de « déplacé.e.s climatiques »  en Europe. Nous avons les chiffres : en 2021, suite aux inondations, il y avait 16’000 personnes déplacées internes en Allemagne et 16’000 en Belgique. En 2022, en France, il y en a eu 45’000.

Trouvez la suite de l’article sur notre blog !

Plus récemment, il y a eu des inondations en Grèce et au sud de l’Europe ce qui a eu des graves conséquences aussi. A moyen terme, les pays côtiers seront également concernés par la montée des eaux littorales.

Transition Minett : Est-ce que Greenpeace a des actions spécifiques sur le sujet ?

Greenpeace International est de plus en plus actif sur la justice climatique, soutient directement ou indirectement des personnes privées ou associations qui portent plainte (par exemple, en donnant des avis juridiques ou en mobilisant ses experts légaux). Les actions en justice sont une manière d’influencer les politiques climatiques du futur. Car malheureusement, les États n’assument pas leurs responsabilités ni leurs engagements pris lors de l’Accord de Paris. C’est pour cela que les citoyen.e.s intentent des procès, car c’est aujourd’hui le seul moyen de faire tenir leurs engagements aux États.

On a un très bon exemple avec les Ainées pour la protection du climat Suisse (https://ainees-climat.ch/), qui ont également porté plainte devant la Cour européenne des droits de l’Homme afin de tenir l’État suisse responsable pour son inaction climatique. Les décisions des deux affaires devant la Cour (Portugal et Suisse) tomberont en 2024 et auront des conséquences, car si la décision va dans le sens des plaignant.e.s, cela créera une jurisprudence qui concernera aussi le Luxembourg.

Greenpeace observe ces procès de près et en cas de décision positive fera un suivi afin de s’assurer que les États changent leurs politiques.

Transition Minett : Pouvez-vous nous parler de la COP 28 et de ses enjeux 

Greenpeace International sera présent à la COP 28 (qui aura lieu du 30 novembre au 12 décembre). Une des questions   principales est : comment financer les pertes et dommages dans les territoires qui seront les plus impactés par le changement climatique et dans des zones rendues inhabitables ? Comment aider les personnes qui devront partir ? Il faudrait que les pays responsables aident les gens à s’installer ailleurs. Mais c’est là la grande question : comment va-t-on alimenter le financement de ces actions?

Pour nous, les pays qui ont des responsabilité historiques (donc ceux qui ont émis le plus de CO2) devraient contribuer le plus. Il est nécessaire aussi que les entreprises les plus émettrices paient leur part, sachant que ces dernières années, ces entreprises ont fait des chiffres d’affaires records : en 2022 par exemple, Total a engrangé 20 milliards d’euros, Shell 40 milliards de dollars, soit les plus gros profits de leur histoire. Greenpeace estime qu’une partie de ce profit doit aller au soutien pour financer la réponse à cette urgence climatique, en aidant par exemple les déplacé.e.s climatiques.

Il y a de plus en plus de procès en justice contre des entreprises, de la part de citoyen.ne.s, que ce soit pour la pollution causée et les conséquences sur leurs droits humains, leur santé et l’environnement. De plus en plus de ces plaintes aboutissent. Il y a eu 17 nouveaux procès en 2022 contre des multinationales liés au dérèglement climatique, intentés par des organisations de la société civile ou des personnes privées (affaires de pollueurs-payeurs). Ces affaires visent à obtenir des pertes et dommages pour les conséquences vécues et confirment l’importance de la question de la justice climatique.

*Déplacé.e climatique : personne devant se déplacer à l’intérieur de son pays suite à une catastrophe naturelle/changement de l’environnement liés au dérèglement climatique. Un.e réfugié.e climatique se déplace à l’extérieur de son pays pour les mêmes raisons.

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La stratégie « économie circulaire » au Luxembourg

2 août 2023. Ce jour marque le dépassement des capacités de reproduction des ressources naturelles de la planète. Pour le Luxembourg, c’est déjà le 14 février ! Que faire ?

Une réponse évidente est de mieux utiliser les ressources déjà présentes et de réduire le besoin en nouvelles ressources au maximum, ce qui est une stratégie d’autant plus intéressante pour le Luxembourg qui ne dispose que de très peu de ressources naturelles.

Pour relever ce défi et répondre ainsi aux enjeux socio-économiques et environnementaux auxquels nous faisons face aujourd’hui, une approche de plus en plus présente est de passer d’une économie linéaire (système actuel) à une économie circulaire.

Le Luxembourg a déjà entamé des réflexions dès 2014 pour passer à une économie circulaire. Ce processus a jusqu’à présent abouti à l’adoption d’une « stratégie pour une économie circulaire pour le Luxembourg » en 2021 et d’une « stratégie zéro déchets » en 2022 (Null Offall Lëtzebuerg).

D’après cette stratégie nationale, l‘économie circulaire (EC) est un système de production et d’échange de biens et de services, qui adopte une approche holistique de la gestion des stocks et flux de matières et d’énergie, tenant compte des capacités régénératrices de notre planète et intégrant des aspects de bien-être humain.

En clair, cette définition renvoie à ce qui est écrit en début de ce texte. L’idée étant de concevoir le produit pour éviter un maximum de déchets, assurer une longue durée de vie – de préférence à partage et à usages multiples – puis de réparer, voire de reconditionner le produit avant d’arriver au recyclage, voire à l’élimination en fin de vie du produit. Pour l’illustrer plus concrètement et avec des termes plus courants on peut aussi parler des 5R qui sont :  refuser, réduire, réutiliser, recycler et rendre à la terre (voir schéma ci-contre).

L’économie circulaire peut être trouvée aussi de plus en plus au niveau communal. Notre terrain d’intervention et partenaire principal, la Ville d’Esch, a signé la « Circular Cities Declaration » en 2022, qui est un réseau de villes européennes dites « circulaires », càd. de villes qui ont retenu la voie de l’économie circulaire pour limiter l’usage de et l’impact sur les ressources naturelles.

En restant sur Esch, on peut citer de nombreux acteurs.trices qui travaillent depuis des années sur des projets s’inscrivant dans la logique de l’économie circulaire, aussi bien du côté public (la Ville Esch en direct, le centre de ressources SIVEC, etc.) que du côté société civile (BENU Village, CIGL Esch, Transition Minett, etc.).

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Schéma simplifié de l’économie circulaire ( © Caroline Holz)