Catégories
Blog

Acheter moins, et plus consciemment : une tendance qui vient à la rescousse de votre garde-robe…et de la planète!


Details

Ceci est le premier d’une petite série d’articles sur l’écologie au Luxembourg ; dans les prochaines semaines et jusqu’à la fin du juin, je vous emmène à la découverte de plusieurs sujets, en commençant par la fast-fashion, en continuant par l’alimentation, la mobilité et plus encore!

Pour en savoir plus sur le problème… il suffit d’aller rue de l’Alzette à Esch

Rien qu’au Luxembourg, une personne jette en moyenne 12 kilos de vêtements par an1, dont seulement 1 % est recyclé. Où va donc le reste?

C’est à cette question que l’exposition « The Revival« , présentée jusqu’au mois de mai dans l’ancien bâtiment de Sephora (69 rue de l’Alzette) à Esch, entend répondre.

Observer, réfléchir et souhaiter le changement : tel est l’objectif de cette exposition interactive qui montre l’impact de la fast-fashion sur d’autres pays, comme le Ghana.

Nous le savons: la plupart des vêtements que nous achetons à bas prix dans les chaînes de fast-fashion ne sont pas produits de manière éthique, tant d’un point de vue social/humain (citons l’accident du Rana Plaza, considéré comme l’un des plus grands désastres dans le monde de la mode), que d’un point de vue environnemental (pollution et gaspillage de grandes ressources en eau).


Photo de l’exposition de Revival. Ghana, dans une des nombreuses décharges du pays vers lesquelles les pays du Nord exportent leurs « vieux » vêtements – cette exportation est générée par la surconsommation des pays riches.

Notre arme la plus puissante: la conscience

Bien que de nombreux progrès aient été réalisés ces dernières années pour réguler l’impact de l’industrie de la mode, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais comment pouvons-nous y contribuer ?

Nous pouvons commencer par nous engager sur la voie de la sobriété, qui est nécessaire si nous voulons créer un impact positif et changer l’industrie de la mode.

Cependant, les concepts de « sobriété » et de « minimalisme », qui sont en contradiction directe avec la société capitaliste dans laquelle nous vivons, ont souvent une connotation négative. Nous associons le fait de « posséder moins » à une forme d’échec ou à un statut social que nous rejetons. Mais au contraire, cela pourrait enfin être l’occasion de  libérer notre esprit, alléger notre budget et gagner un temps précieux.

La solution la plus efficace est certainement de changer nos habitudes d’achat et notre façon de nous habiller. C’est pourquoi nous devons nous poser des questions essentielles avant d’acheter un vêtement : « Pourquoi est-ce que je l’achète ? Est-il vraiment utile ? Est-ce quelque chose que je porterai dans quelques années ? Est-il fabriqué dans un matériau durable? »

Parmi les solutions possibles…créer une armoire-capsule!

 Photo: le début de la présentation de l’atelier animé par Adelaide Dubucq dans la boutique Lëtz’ Refashion Luxembourg

Pour apprendre à faire du shopping différemment, je me suis rendue à Luxembourg ville au Lët’z Refashion by Caritas, une boutique-atelier dédiée à la mode circulaire. Dans le cadre de la campagne « Repensez vos vêtements », j’ai participé à l’atelier « Comment créer sa garde-robe capsule » avec Adélaïde Dubucq, conseillère en image et fondatrice de Relooking and queen.

L’événement a été instructif à bien des égards : j’y ai appris qu’en moyenne, chacun·e d’entre nous possède dans sa garde-robe environ 70 % de vêtements superflus qu’il/elle n’utilise pas et qu’il/elle jettera. Pour éviter ce problème, Adélaïde Dubucq nous a présenté l’importance de créer une « garde-robe capsule », c’est-à-dire une garde-robe composée de quelques articles essentiels que l’on peut porter en toute occasion. Les mots-clés sont confort, minimalisme, créativité et style. Nous n’avons besoin que de 40 pièces – entre vêtements et accessoires – dans notre garde-robe, facilement interchangeables et combinables les uns avec les autres, la plupart dans des couleurs de base plus neutres, mais sans oublier nos pièces préférées qui sont plus uniques et/ou colorées ! Ce nombre de vêtements, qui peut nous sembler faible, est en fait idéal pour éviter le « paradoxe du choix » auquel nous sommes confronté·e·s chaque jour lorsque nous devons choisir quoi porter parmi un millier d’articles différents en notre possession.

Photo: espace dans la boutique Letz’ Refashion

Suivre les tendances et renouveler constamment notre garde-robe ne signifie pas nécessairement s’habiller avec style et « à la mode ». Trouver sa propre personnalité vestimentaire est essentiel pour ne pas tomber dans le piège de « vouloir posséder tout ce qu’on voit dans les vitrines ou sur les réseaux ».

Alors, que faire des vêtements superflus? Créer un stock, les emballer et les apporter physiquement à des organisations telles que Caritas, ou encore les vendre sur des plateformes telles que « Vinted » ou Facebook Market, les vendre lors de marchés aux puces, échanger lors de swap parties ou tout simplement les donner à des proches ou à des personnes dans le besoin.

A cette occasion, j’ai appris que même si le changement est difficile à mettre en place, c’est toujours moins compliqué que ce qu’on pense. Et nos petits gestes pourront avoir un impact énorme pas seulement sur notre vie mais aussi sur la vie des autres…

Je me réjouis de vous retrouver ici sur le site Transition Minett, pour me suivre dans la prochaine aventure de découverte de la transition écologique au Luxembourg !

Pour aller plus loins: 

  1. source: Caritas Luxembourg(2024) ↩︎